"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mercredi 29 décembre 2010

EIKE VON STUCKENBROK, "L'ANGE ELASTIQUE"


J'ai découvert Eike Von Stuckenbrok en zappant sur Arte. Il s'agissait d'une émission consacrée au cirque, plus exactement une retransmission du 31ème Festival Mondial du Cirque de Demain qui avait eu lieu au cirque Phénix à Paris en Janvier 2010. Moi qui n'apprécie pas tellement le cirque, j'ai été scotché par la prestation de ce jeune homme (il a 21 ans), autant par sa qualité technique et sa maîtrise que par l'esthétique du spectacle et sa poésie. En retournant sur le site d'Arte, je suis tombé sur cette interview de Eike (Eric) où il dit tout avoir plaqué un avenir stable et lisse (il est l'héritier d'une riche famille d'industriels allemands) pour sa passion : l'équilibre, la danse, le théâtre... Ce qu'il fait est véritablement stupéfiant.  Longue vie à Eike et à son talent ! On l'a surnommé, à juste raison, "l'ange élastique".

LES JOURNALISTES DE FR3 SONT DETENUS DEPUIS 365 JOURS

Portraits des deux journalistes français projetés aujourd'hui sur l'arc de triomphe

C'est un triste anniversaire : Voilà 365 jours aujourd'hui, que les journalistes de FR3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs afgans, ont été enlevés par un groupe de talibans dans la province de Kapisa où ils faisaient un reportage. Aujourd’hui, à 11 heures, à eu lieu, à l’initiative de Reporters sans frontières et de leur comité de soutien, un rassemblement sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, en présence des proches des deux journalistes, et de personnalités politiques et médiatiques. Suivra, à 17 heures, une veillée organisée autour de la patinoire aménagée devant la Mairie de Paris. En cette fin d'année 2010, nous formons des voeux pour la libération  les journalistes français, de leurs accompagnateurs et des autres otages enlevés dans le monde.  

mardi 21 décembre 2010

MICHAEL MOORE A DECIDE DE PAYER LA CAUTION DE JULIAN ASSANGE

Michael Moore au festival de Venise - 2009 (photo sous licence CC par Nicolas Genin)

Michael MOORE, le grand pourfendeur de l'ultra libéralisme avec ses films "The big one" (1997) sur les pratiques inavouables de multinationales américaines, comme Nike (qui exploite le travail des enfants dans le Tiers-monde), "Bowling for Columbine" (2002), qui, partant du massacre du lycée de Columbine (Etat du Colorado), démontre  combien il est facile pour n'importe quel citoyen américain de se procurer des armes, ou encore "Farenheit 9/11" (2004), qui est un violent réquisitoire contre la réélection de George W. Bush, prend partie pour Julian ASSANGE, le fondateur de Wikileaks. Un homme qui a lutté toute sa vie pour la liberté d'information ne pouvait pas rester insensible au sort de cet Australien qui, par ses révélations sur le net sur les télégrammes secrets de la diplomatie américaine, a été à l'origine d'un véritable séïsme mondial et a valu à son auteur d'être victime d'une chasse à l'homme internationale. Sous le prétexte d'un soi-disant viol commis en Suède, que Julian Assange nie farouchement, il se trouve être l'objet d'un mandat d'arrestation international. Arrêté en Grande-Bretagne, il a été incarcéré et est actuellement en liberté sous caution avec assignation à résidence. Michael Moore s'est proposé de payer une partie de sa caution mais surtout de mettre au service de Wikileaks et de son fondateur toute sa notoriété, son site Internet, ses serveurs, etc. pour lui permettre de continuer son action et il s'est explique de cette décision dans le Huffington post.

Source : Courrier international

LIVRE : "INDIGNEZ-VOUS !" DE STEPHANE HESSEL

Stéphane Hessel, photo de Marie-Lan Nguyen illustrant l'art. de Wikipedia
 (image libre de droits régie par la licence CC)

J'ai entendu parler de Stéphane HESSEL et de son livre "Indignez-vous", publié par Indigène éditions à Montpellier par un éditorial récent de Télérama. Je l'ai aussi entendu parler plusieurs fois à la radio et j'ai eu envie de lire son livre. Stéphane Hessel a 93 ans. Il a été diplomate, ambassadeur à l'ONU et résistant. D'une famille d'origine juive polonaise convertie au protestantisme, il a émigré en France avec sa famille en 1925, a fait de brillantes études (bachelier à 15 ans) il a ensuite suivi l'enseignement de l'Ecole Nationale Supérieure avant d'être mobilisé en 1939. Fait prisonnier en 1940, il s'évade en 1941 et rejoint le général  de Gaulle à Londres. Fin 44, il est envoyé en mission en France. Fait prisonnier par les Allemands, il connaît les camps de Buchenwald, Dora et Bergen-Belsen. Il parvient à s'échapper pendant son transfert dans ce dernier camp et rejoint les lignes américaines à Hanovre.
Dès 1945, il s'engage dans une carrière diplomatique qui le fera participer, en 1948, à l'élaboration de la Déclaration universelle des droits de l'homme. A l'arrivée au pouvoir de François Mitterand, il représentera la France à la Conférence mondiale des Nations-Unies sur les droits de l'homme. En 1996, il prend position contre l'expulsion des sans-papiers des églises Sant-Ambroise et Saint-Bernard. Membre d'ATTAC, il participe actuellement activement au mouvement écologiste.

Son petit livre de 28 pages, "Indignez-vous" est un brûlot dont chaque ligne, chaque mot est pesé et lourd de sens. Pour lui, "le motif de base de la Résistance, c'était l'indignation." De nos jours, dans notre société et notre monde déboussolé, rappeler les valeurs proclamées par le Conseil National de la Résistance n'a jamais plus été d'actualité. Stéphane Hessel s'indigne sur "l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres", aussi bien en France que dans le monde où le contraste est encore plus accentué, il s'indigne contre la guerre que l'homme livre à la planète pour des raisons purement matérielles et commerciales, il s'indigne contre la chasse aux sans-papiers, aux immigrés, aux Rom, contre la course au "toujours plus" et au "toujours plus vite", à la dictature des marchés qui mène le monde à la ruine et à la catastrophe financière et sociale, il s'indigne contre les attaques incessantes du pouvoir actuel contre les acquis mis en place par le programme du Conseil National de la Résistance (droits à la Sécurité Sociale, à la retraite, etc.) et propose aux citoyens de réagir et de reprendre leur destin en mains à travers des réseaux comme ATTAC, Amnesty international, la Fédération internationale des droits de l'homme, etc. Il appelle chaque citoyen que nous sommes à une "insurrection pacifique". L'énergie de ce jeune homme de 93 ans avec qui la vie n'a pas été un chemin de roses est impressionnante. Achetez ce petit livre, lisez-le, parlez-en, faites-le lire autour de vous, offrez-le pour Noël ou le Jour de l'An ! Ainsi, vous réveillerez les consciences et vous commenderez une nouvelle année sur de meilleures bases.   

vendredi 17 décembre 2010

JULIAN ASSANGE LIBERE SOUS CAUTION EN ANGLETERRE

Julian Assange à sa sortie du tribunal (photo Ben Stansall, AFP)

Julian ASSANGE, le fondateur de Wikileaks, poursuivi par les Etats-Unis pour avoir révélé sur Internet des messages qui gênent la diplomatie américaine et dont la Suède, aux ordres de Washington, demandaient l'extradition à la Grande-Bretagne pour une soi-disant "agression sexuelle" qui paraît être une accusation sans fondement, a été libéré sous caution et assigné à résidence en Angleterre. C'est en soi déjà une victoire.
 Je lui dédie le titre de Landcape "Free again" en espérant que sa libération deviendra vite définitive.

Sources : Libération.fr , Wikileaks 

mercredi 15 décembre 2010

MIKIS THEODORAKIS - Romiosini (part 1, live)



Mikis Theodorakis interprétant Romiosini à Athènes.

MANIFESTATIONS EN EUROPE CONTRE L'AUSTERITE

Photo : ANGELOS TZORTZINIS

L'Europe va mal. Selon une dépêche de l"AFP d'aujourd'hui, de nombreux mouvements ont lieu en ce moment dans plusieurs pays d'Europe contre les mesures d'austérité que décident les gouvernements au nom  de leurs peuples alors qu'ils ne se les appliquent pas à eux-mêmes. L'injustice n'a jamais été aussi aussi grande. L'écart entre la fortune des riches et le reste de la population s'agrandit tous les jours. Il est normal et indispensable de réagir.

"Grève générale en Grèce, manifestations en France, à Bruxelles, en Irlande ou en République tchèque: les syndicats européens se sont mobilisés mercredi, à la veille d'un sommet de l'UE, pour dénoncer les plans d'austérité appliqués un peu partout sur le continent.
A part en Grèce, toutefois, les actions de protestation sont restées d'une ampleur limitée.
Le point fort de cette journée, coordonnée par la Confédération européenne des syndicats (CES), était en Grèce, où une grève générale de 24 heures a été décidée et où des manifestations contre la rigueur, émaillées d'incidents assez violents, ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes.
La population a protesté contre les réductions de salaires et les nouvelles mesures d'économies prévues en 2011 dans le pays, en contrepartie des prêts accordés par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) à Athènes afin d'éviter la banqueroute du gouvernement.
A Bruxelles, quelque 200 à 300 personnes ont manifesté devant le siège de la Commission européenne pour y former symboliquement une "ceinture" humaine, symbole de l'austérité en Europe.
Quelques manifestants se sont déguisés en "banquiers-vampires", portant une longue cape noire sur un costume-cravate et arborant de fausses dents de Dracula. "Je suis Vlad le banquier, c'est moi qui suce le sang des travailleurs", a lancé l'un d'entre eux.
A Luxembourg, quelque 800 personnes ont manifesté près du bureau de Jean-Claude Juncker, le Premier ministre et président de l'Eurogroupe, à la veille d'un sommet des dirigeants des pays de l'UE à Bruxelles, consacré aux moyens de faire face à la crise financière dans la zone euro.
A Prague, environ 200 policiers et pompiers tchèques ont manifesté dans le centre de Prague pour protester contre des mesures gouvernementales d'économie, incluant une baisse de leurs salaires (...)
En France, un à deux milliers de personnes, selon les sources, ont manifesté devant le ministère des Finances à Paris, à l'appel de cinq syndicats, contre "l'austérité" en France et en Europe.
Une grande banderole représentant un billet de 500 euros, frappé du drapeau de l'UE, a été suspendue devant le ministère.
En parallèle, dans le cadre d'un conflit distinct, la Tour Eiffel a été fermée au public en raison d'un mouvement de grève reconductible de ses personnels qui se plaignent des méthodes de la direction de la société d'exploitation du site.
Enfin en Irlande, une organisation de gauche appelait à une manifestation mercredi à 18h00 GMT "contre le plan d'austérité" imposé par l'Union européenne et le FMI, en échange du prêt de 85 milliards d'euros octroyé à Dublin."

Sources : AFP (Agence France Presse)

dimanche 12 décembre 2010

CONCERT DE NOEL DE LA CHORALE RESONANCES (AUBENAS 12/12/2010)


Aujourd'hui 12 décembre, nous venons d'assister à un magnifique concert de Noël donné en l'église Saint-Laurent d'Aubenas par la Chorale Résonances, sous la direction de Thérèse LHERMET. Cette chorale, créée en 1984 par Bernard Simian, et dirigée depuis 1989 par Th. Lhermet regroupe des choristes amateurs venus de toute la région albenassienne qui ont en commun le goût de chanter un répertoire polyphonique varié et de progresser vers une qualité de prestation toujours plus grande pour leur plaisir et celui du public.

Le programme d'aujourd'hui était composé de deux parties séparées par un court entr'acte. Parmi la vingtaine de pièces interprétées sur près de 2 H, nous avons particulièrement été sensible à  :
  • Tollite hostias (Extrait de l'Oratorio de Noël) composé par Camille Saint Saëns pour l'église de la Madeleine à Paris où il venait d'être nommé à l'âge de 22 ans;
  • Ave maria Stella de L. Bardos;
  • Maria Lassù, oeuvre de l'italien Bepi de Marzi  que j'ai personnellement beaucoup aimé. Cette oeuvre magnifique évoque l'état de mélancolie qui nous envahit lorsque vient la nuit. En voici les paroles :
Maria lassù
(Marie là haut, ou du ciel)

Tempo fermo nel cielo

Le temps immobile dans le ciel
mentre viene la sera.
pendant que vient le soir
I colori dei prati
les couleurs des prés
nell'amore del sole.
dans l'amour du soleil
E' la musica piana,
Et la musique douce
come il vento del mare,
Comme le vent de la mer
che ti prende le mani
Qui te prend la main
e le congiunge nell'armonia.
et les joint dans l'harmonie
Ave, ave Maria
Ave, ave Maria
Maria.

Tempo fermo nel cielo
Le temps immobile dans le ciel
mentre viene la sera;
Pendant que vient le soir
può venire la notte,
la nuit peut venir
lungo sogno di Dio,
long rêve de Dieu
può venire la notte,
la nuit peut venir
lungo sogno di Dio.
Long rêve de Dieu 
 
Grazzie a : http://www.coromarmolada.it/marialassu.htm (pour les paroles italiennes)
 
  • Si nous mourons, une lettre écrite à ses enfants par Ethel Rosenberg attendant son exécution pour "trahison" en 1955 aux Etats-Unis. Ce texte fut mis en musique et interprété par Jean Ferrat
Le concert comptait aussi un Alleluia (de D. Brenchley), la Marche des Rois de Bizet et s'est terminé par Douce nuit, sainte nuit.

Merci encore à Résonances pour ce  beau cadeau de Noël !  



















.

MUSIQUE SACREE : "TOLLITE HOSTIAS" DE CAMILLE SAINT-SAENS



L'une des pièces interprétées par la Chorale Résonances le 12 décembre 2010 à Aubenas (Concert de Noël)

samedi 11 décembre 2010

POESIE : SARA TEASDALE


Il serait étonnant que mes lecteurs aient entendu parler de Sara Teasdale. C'était une poétesse américaine, née en 1884 et morte, suicidée, en 1933. Je l'ai découverte grâce à l'un de ses poèmes énigmatiques repris par Ray Bradbury dans son chef d'oeuvre Chroniques martiennes.

En le lisant, je me suis même demandé si Sara Teasdale n'était pas une pure invention de l'auteur mais Wikipedia m'a démontré le contraire. Le poème dont il s'agit apparaît dans l'avant dernier chapitre du livre, au moment où la maison abandonnée par ses habitants terriens, s'autodétruit. Avant que le feu ne commence à la consumer entièrement, l'ordinateur central propose à ses habitants (qui sont déjà partis) de leur faire entendre un poème mais, n'obtenant pas de réponse, il en programme d'office la diffusion.

Il s’agit de Il viendra des pluies douces de Sara Teasdale. Je trouve ce poème magnifique et parfaitement en adéquation avec le texte de Bradbury. En voici le texte original et sa traduction :

There will come soft rains and the smell of the ground,
Il viendra des pluies douces et l'odeur de la terre,
And swallows circling with their shimmering sound;
Et des cercles d'hirondelles stridulant dans le ciel,
And frogs in the pool singing at night,
Des grenouilles dans les mares qui chanteront la nuit
And wild plum trees in tremulous white;
Et des pruniers sauvages palpitant de blancheur;
Robins will wear their feathery fire,
Les rouges-gorges enflant leur plumage de feu
Whistling their whims on a low fence-wire;
Siffleront à loisir perchés sur les clôtures.

And not one will know of the war, not one
Et personne ne saura rien de la guerre qui fait rage,
Will care at last when it is done.
Nul ne s'inquiètera quand en viendra la fin.

Not one would mind, neither bird nor tree,
Nul ne se souciera qu'il soit arbre ou oiseau
If mankind perished utterly;
De voir exterminé jusqu'au dernier des hommes

And Spring herself when she woke at dawn
Et le printemps lui-même en s'éveillant à l'aube
Would scarcely know that we were gone.
Ne soupçonnera même pas que nous sommes partis.

Ce poème provient du recueil Flame and Shadow (Flamme et Ombre), publié en 1920. Le poète imagine la Nature revendiquant ses droits sur la Terre après que l'humanité en ait été balayée par une guerre.

J’ai légèrement modifié la traduction d’Henri Robillot, le traducteur de la première édition des Chroniques martiennes lorsque celles-ci ont été publiées en français par Denoël en 1955. 

Sur ce poème en particulier, voir Wikipedia : There willcome soft rains (en anglais)

Article plus complet en anglais sur Sara Teasdale sur Wikipedia.

vendredi 10 décembre 2010

HELAS, SAKINEH N'A PAS ETE LIBEREE ET RISQUE TOUJOURS LA LAPIDATION

Sakineh et son fils

A la différence de ce qui a été annoncé un peu rapidement par des associations qui soutiennent cette iranienne, condamée à être lapidée dans son pays, l'Iran, et  pour laquelle le monde entier s'est mobilisé, Sakineh n'a pas été libérée et elle risque toujours la mort. Aussi, il faut continuer à se mobiliser et lui apporter notre soutien. Voir l'article du Monde.fr 

jeudi 9 décembre 2010

LA CHINE NE DIGERE PAS L'ATTRIBUTION DU PRIX NOBEL A LIU XIAOBO

Une manifestante hong-kongaise arborant le badge "Libérez Liu Xiaobo"

La Chine ne digère pas l'attribution du prix Nobel de la Paix 2010 au dissident chinois Liu Xiaobo, toujours emprisonné. Elle a interdit à tout membre de sa famille ou à ses proches de venir à Oslo chercher le prix qui doit être remis demain Vendredi 10 décembre dans la capitale norvégienne. Elle veut avoir raison contre tous et se ridiculise vis-à-vis du monde entier en faisant des déclarations aussi ridicules que celle de Mme Jang Yu, porte parole de la diplomatie chinoise qui n'a pas hésité à affirmer  : "Le peuple chinois et l'écrasante majorité des gens dans le monde sont opposés au choix du Comité Nobel". On se prend vraiment à souhaiter que le ridicule puisse tuer quand on entend des déclarations pareilles !
[Site du Monde.fr]

Archive - The Empty Bottle (Full length video)



ARCHIVE : "The empty bottle"

LITTERATURE : "CHRONIQUES MARTIENNES" DE RAY BRADBURY

1ère édition de  Chroniques martiennes dans la coll. Présence du futur (Denoël)

J'ai déjà cité ici Ray Bradbury, à propos du livre et du film du même nom, réalisé par François Truffaut, Fahrenheit 451 qui est une formidable ode à la liberté et une effrayante fable antitotalitariste.

J'ai envie aujourd'hui de vous citer extrait d'un autre livre du même auteur, Chroniques martiennes, sorti en  France en 1968, dans la fameuse collection "Présence du futur" des éditions Denoël (dont il fut le n°1), hélas disparue. Ce livre est devenu depuis longtemps devenu un classique, non seulement de la science-fiction mais de la littérature mondiale et il est même au programme des écoles.

Voici, lors d'une expédition sur Mars, l'échange entre deux militaires :

" - Nous ne ruinerons pas Mars, dit le capitaine. C'est un monde trop vaste et trop intéressant.
" - Vous croyez ça ? Nous autres, gens de la Terre, avons un talent tout spécial pour abîmer les grandes et belles choses. Si nous n'avons pas installé de snack-bars au milieu du temple égyptien de Karnak, c'est uniquement parce qu'il se trouvait situé à l'écart et n'offrait pas de perspectives assez lucratives. Et l'Egypte n'est qu'une infime partie de la Terre. Mais ici, tout est ancien et différent. Il va falloir s'établir quelque part et commencer à tout dénaturer. On appellera le canal le canal Rockefeller, cette montagne le mont King George; la mer sera la mer Dupont de Nemours; les villes seront baptisées Rossevelt, Lincoln ou Coolidge et jamais tout cela n'aura de sens puisque ces lieux ont déjà leurs noms authentiques.
 " - Ce sera votre travail, en tant qu'archéologue, de retrouver ces noms (...)
 " - Une poignée d'hommes comme nous contre tous ces intérêts commerciaux...
Spender regarda les montagnes grises.
"  - Ils savent que nous sommes ici ce soir à cracher dans leur vin et je les imagine trop bien nous haïssant.
Le capitaine secoua la tête.
"  - Il n'y a pas de haine, ici. Il écouta le vent.
"  - A en juger d'après l'aspect de leurs cités, c'était un peuple épris de beauté et de philosophie. Ils acceptaient leur destin. Pour autant que nous sachions, leur race s'est éteinte naturellement, sans qu'une ultime guerre d'extermination ait entraîné la dévastation de leurs villes. (...)
"  - Notre présence ne les dérange sans doute pas plus que celles d'enfants jouant sur une pelouse (...) Nous sommes des gamins en culottes courtes, nous poussons de grands cris avec nos jouets nouveaux, atomes et fusées (...) Mais un jour, la Terre sera comme Mars aujourd'hui. Ca nous calmera (...) Mars a beaucoup à nous apprendre (...)"

mercredi 8 décembre 2010

CHANGER DE BANQUE ? POUR ALLER OU ?


Cantona : "Videz vos comptes !"
L'appel d'Eric CANTONA à retirer son argent des banques pour protester contre le système financier ultra-libéral qui pourrit toute la planète est intéressant. Même si je suis loin d'être un fan du personnage (je n'oublie pas qu'outre sa "retraite" 24 carats de footballer, il s'est aussi fait des c... en or massif avec ses pubs pour Bic, L'Oréal et... j'en passe) son appel à retirer son argent des banques dans la journée d'hier, même s'il était voué à l'échec, a le mérite de faire réfléchir. De nous faire tous réflechir. Mais que faire ? Nous sommes pieds et poings liés à la merci du système. Mettre son argent dans une banque solidaire ? Laquelle ???? That is the question. Car, même celles qui se présentent comme telles, ne le sont pas ou plutôt ne le sont plus. Qui sait en effet que le Crédit coopératif fait désormais partie du groupe Banques Populaires + Caisses d'Epargne qui n'ont plus de solidaire que l'image que l'on s'en fait encore. Il suffit pour cela d'aller fouiner un tout petit peu du côté de Wikipedia et de voir que toutes, je dis bien toutes, ont depuis longtemps perdu leur âme. Que dire du Crédit agricole, fondé par des agriculteurs pour aider les agriculteurs, et des Caisses d'épargne, et du Crédit Mutuel qui fait maintenant partie du groupe CIC-Lyonnaise de Banque !!! Qu'est devenu le sens moral, le mutualisme, la solidarité dans tout cela ? Une amie m'a parlé de la NEF. Banque solidaire émanant à l'origine des idées de Rudolph Steiner, fondateur de l'anthroposophie (Ecoles Steiner, produits Welleda, éditions Triades...) A priori, une très bonne idée. Sauf que la Nef est associée au Crédit Coopératif et aux Banques populaires... Le serpent se mord la queue...  
Même s'ils ne proposent pas de solution immédiate, je vous conseille cependant d'aller faire un tour sur le site Je change de banque  et de suivre l'évolution des choses en se disant, comme je l'écrivais dans mon post précédent, que le pouvoir des Internautes est beaucoup plus grand qu'on ne le croit et que peut-être bien que s'amorce dans nos sociétés mondialisées une réflexion qui va amener, qui sait, à une révolution des pensées et pourquoi pas des actes. Tremblez, puissants, car le mouvement est en marche.  

LE REVE NUMERIQUE FAIT TREMBLER LE MONDE


Les internautes ont un sacré pouvoir et ils hésitent de moins en moins à en faire usage. Dernier exemple en date : dans la suite de l'affaire Julian ASSANGE, fondateur de Wikileaks, arrêté en Grande Bretagne suite à un mandat international lancé contre lui par la Suède sans aucun doute téléguidée par les Etats-Unis, Mastercard a décidé, après Amazon et Paypal, de bloquer les comptes du nouveau Robin des Bois mondial, ennemi n°1 de l'Amérique pour avoir mis en ligne des milliers de télégrammes secrets de la diplomatie US. Résultat : suite à un appel sur Twitter, le site internet de Mastercard a été bloqué (voir le post du 08/12/2010 sur PCinpact). Je viens de faire l'essai : c'est exact. Vous pouvez essayer vous-même. Il vous suffit de taper http://www.mastercard.com/ pour vous retrouver avec un superbe message d'erreur. On pourrait ainsi remettre au goût du jour un des slogans que j'ai crié moi aussi en 1968 sur le campus de l'Université de Grenoble : "Ce n'est qu'un début, continuons le combat". Soutien à Julian ASSANGE : Free Julian Assange!

Je vous parlerai dans mon post suivant du mot d'ordre lancé hier par Eric CANTONA, de retirer son argent des banques.

dimanche 5 décembre 2010

L'AFFAIRE WIKILEAKS : CHASSE A L'HOMME INTERNATIONALE CONTRE SON FONDATEUR JULIAN ASSANGE


Vous avez forcément entendu parler du site Wikileaks qui a defrayé la chronique ces jours derniers pour avoir mis sur Internet plusieurs milliers de télégrammes et dépêches secrets de l'armée et de la diplomatie américaines. Bien qu'il ait pris toutes les mesures pour empêcher que le site ne soit interrompu en s'assurant du soutien de grands médias internationaux comme Le Monde en France, le New York Times aux Etats-Unis, El Pais, en Espagne, The Guardian, en Grande-Bretagne, etc., son fondateur, Julian Assange, un australien de 39 ans, fait l'objet, depuis le 30 novembre 2010, d'une véritable chasse à l'homme à l'échelle de la planète. Un mandat d'arrêt international a été lancé via Interpol contre lui par le dernier pays dans lequel il avait trouvé refuge, la Suède, sous l'accusation de viol, qu'il nie formellement. Ceux qui connaissent l'affaire dénoncent un coup monté des services secrets pour faire obstacle à son action. Par ailleurs, le site Wikileaks s'est vu lui aussi en quelques jours interdit d'émettre et doit sans cesse changer d'hébergeur pour survivre. Après avoir été chassé d'Amazon et que Paypal, qui recevait les dons destinés à  le soutenir, lui ait retiré son appui, il s'est réfugié en France. Sans doute très mal renseigné sur ce qu'était devenue la "patrie des droits de l'homme" depuis 3 ans, Wikileaks s'est retrouvé face à un certain Eric Besson, redevenu, depuis peu, ministre de la communication numérique! Pour l'instant (en date du 2/12/2010), le serveur qui hébergeait  Wikileaks en France OVH semblait avoir tenu bon face aux pressions, mais jusqu'à quand ? Pour l'hébergement, on parle aussi de la Suisse, et, tout récemment, de l'Islande... Espérons que certains pays feront honneur à la démocratie et résisteront aux pressions américaines. Cette affaire est grave pour la liberté et la démocratie mondiale. Suivons-la de près.

KEANE - "SOMEWHERE ONLY WE KNOW"



Keane - "Somewhere only we know" (Un endroit que nous sommes seuls à connaître)

Keane est un groupe anglais du Sussex que j'ai découvert en 2004 avec cette chanson et ce clip étrange qui convient bien à mon atmosphère personnelle.  Leur style musical est proche de Coldplay et Travis que j'apprécie aussi beaucoup.

Lyrics/Paroles

I walked across an empty land
Je traversais une terre vide
I knew the pathway like the back of my hand
Je connaissais le chemin comme le dos de ma main
I felt the earth beneath my feet
Je sentais la terre sous mes pieds
Sat by the river and it made me complete
Je m'assis près de la rivière et cela me combla
Oh simple thing where have you gone
Oh, que sont devenues les choses simples ?
I'm getting old and I need something to rely on
Je me fais vieux et j'ai besoin de quelqu'un sur qui compter
So tell me when you're gonna let me in
Aussi, dis-moi quand tu vas me laisser entrer
I'm getting tired and I need somewhere to begin
Je suis fatigué et j'ai besoin d'un endroit où commencer
I came across a fallen tree
J'ai trouvé un arbre tombé à terre
I felt the branches of it looking at me
J'ai senti que ses branches me regardaient
Is this the place we used to love?
Est-ce l'endroit que nous aimions ?
Is this the place that I've been dreaming of?
Est-ce l'endroit dont j'ai rêvé ?
Oh simple thing where have you gone
Oh, que sont devenues les choses simples ?
I'm getting old and I need something to rely on
Idem

So tell me when you're gonna let me in
Idem
I'm getting tired and I need somewhere to begin
Idem
And if you have a minute why don't we go
Et si tu as une minute, pourquoi n'irions-nous pas
Talk about it somewhere only we know?
En parler dans un endroit que nous sommes seuls à connaître ?
This could be the end of all
Cela pourrait être la fin de tout
So why don't we go
Aussi, pourquoi n'irions-nous pas ?
Somewhere only we know?
Dans cet endroit que nous sommes seuls à connaître ?

[break]

Oh simple thing where have you gone
I'm getting old and I need something to rely on
So tell me when you're gonna let me in
I'm getting tired and I need somewhere to begin


So if you have a minute why don't we go
Talk about it somewhere only we know?
This could be the end of everything
So why don't we go
So why don't we go


This could be the end of everything
So why don't we go
Somewhere only we know?

Traduction par R. Comte (with the help of Marie-Cécile).