"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

samedi 17 décembre 2011

DROIT DE SUITE : EN SOUVENIR DE VINCENT HUMBERT


 Dans un de mes tout premiers post, en 2007, j'abordais la question de l'euthanasie demandée et consentie par des malades en fin de vie, à travers le dramatique cas de ce jeune homme de 21 ans qui était devenu aveugle, muet et tétraplégique après un accident de voiture alors que, pompier volontaire, il s'apprêtait à porter secours à des blessés. En novembre 2002,  grâce à l'aide de son infirmière avec laquelle il communique uniquement par des mouvements de son pouce droit,  il écrit au président de la République, qui était à l'époque Jacques Chirac, pour lui demander le "droit de mourir". Avec l'aide d'un journaliste, Frédéric Veille, il avait aussi écrit un livre magnifique sobrement intitulé "Je vous demande le droit de mourir" dans lequel il expliquait ses souffrances morales et physiques qui paraît le 25 septembre 2003. Le 24 septembre 2003, sa mère, Marie Humbert, lui avait administré une forte dose de pentobarbital qui le plonge dans le coma. Le 26 septembre 2003, le Dr. Chaussoy, en accord avec la famille, arrête toute assistance artificielle et injecte à Vincent du chlorure de potassium qui met fin à sa vie. Suite à ces évènements, la mère de Vincent et le Dr. Chaussoy sont poursuivis en justice. Après deux longues années de manifestations et de batailles juridiques, un non-lieu intervient prononcé par le juge d'instruction Anne Morvant. Depuis cette date, la mère de Vincent a obtenu en 2005 une première victoire juridique, La loi relative aux droits des malades et à la fin de vie (n° 2005-370 est adoptée par l'Assemblée le 22 avril 2005), dite "loi Vincent Humbert" qui permet, sous des conditions très restrictives, d'arrêter le maintien en vie artificielle des patients condamnés qui en ont fait la demande. En 2007, un très beau film "Marie Humbert, l'amour d'une mère", réalisé par Marc Angelo avec Edouard Colin dans le rôle de Vincent et Florence Pernel dans celui de sa mère, avait été diffusé le le 3 décembre 2007 sur TF1. C'est ce film qui m'avait conduit à m'intéresser à l'affaire et à en parler dans ce blog.

Malheureusement, en 2011, presque 2012, nous sommes encore très loin d'avoir obtenu en France le "droit de mourir dans la dignité" et la dépénalisation de l'Euthanasie comme cela se pratique dans plusieurs pays européens (Belgique, Luxembourg, Suisse) et certains Etats américains. En France, la loi de 2005 est loin d'être satisfaisante comme en témoignent encore des affaires récentes comme celles de Rémy Salvat et de Chantal Sébire (2008). Voir à ce sujet les articles très complets et en constante mise à jour consacrés par Wikipedia, l'encyclopédie libre en ligne sur les cas de  Vincent Humbertet sur l'euthanasie.

Pendant 9 ans, de 2010 à 2019, un autre cas, celui de Vincent Lambert a défrayé la chronique et relancé le débat sur l'euthanasie. Le 29 septembre 2008, infirmier, est victime d'un très grave accident de la route. En état végétatif, il n'a aucune chance de se réveiller du coma dans lequel il est plongé. Malheureusement, il n'a pas, bien que membre du corps médical, signé de directives anticipées demandant de ne pas prolonger sa vie. Sa femme, Rachel et son neveu demandent à ce qu'il soit euthanasié mais ses parents, catholiques militants, s'y opposent. s'ensuit une longue tragédie judiciaire qui durera 11 ans pour qu'enfin, les médecins soient aurorisés à débrancher les dispositifs qui le maintenaient artificiellement en vie [Voir tous les détails de cette affare sur Wikipédia]. 

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