"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

mercredi 21 août 2013

BRADLEY MANNING RISQUE 60 ANS DE PRISON


Aujourd'hui Bradley Manning doit connaître le verdict de la Cour martiale américaine qui le juge pour avoir transmis 700 000 documents classés confidentiel défense au site Wikileaks qui les a publiés. Bradley Manning, 25 ans, est un de ces whistleblowers (lanceurs d'alerte) de plus en plus nombreux aux Etats-Unis et dans le monde qui révèlent des faits pour eux inadmissibles dans le seul but de faire avancer la vérité.

Toutes les grandes organisations de défense des droits de l'homme, en particulier Amnesty International ou Reporter sans frontières ont dénoncé :

"Les conditions d’incarcération de Bradley Manning, le procès inéquitable dont il a fait l’objet et le manque de transparence des débats en disent long sur le sort ici réservé aux donneurs d’alerte, au mépris des règles élémentaires de l’État de droit. Edward Snowden aurait toutes les raisons de craindre des mesures de persécution, au sens donné à ce terme par la Convention de Genève, en cas de retour aux États-Unis” [Reporters sans frontières].

Cette évolution est inquiétante pour la transparence des informations, la vérité et les libertés fondamentales. Les Etats-Unis d'Obama ne sont pas ce qu'ils disent être : une démocratie.

D'autres américains sont poursuivis par les Etats-Unis pour avoir dénoncé les pratiques d'espionnage de la vie privée des citoyens, non seulement dans ce pays mais dans le monde. On ne peut que penser à George Orwell qui, dans son terrifiant roman 1984 (publié en 1949, dénonçait déjà la dictature policière d'un état totalitaire mondial.  

Pensons à :


mais aussi...

  • Daniel Ellsberg (82 ans) qui a pris la défense d'Edward Snowden 
  • Glenn Greenwald, (46 ans) journaliste du Guardian, et son compagnon David Miranda, récemment arrêté à Londres après son retour d'Allemagne

et de nombreux autres lanceurs d'alertes qui se battent pour défendre notre liberté.

CARNET NOIR : CURIOSITE


Aquarelle de Jean-Michel Folon

Entendu sur France Inter (Chronique musicale de Kent : Vibrato) :

"La culture, ce n'est que de la curiosité"

Cette phrase m'a fait réfléchir car, je pense en effet qu'un être curieux devient, par la force des choses, cultivé. 

La curiosité est avant tout une marque d'intelligence, pas uniquement chez l'être humain, d'ailleurs, mais aussi chez les animaux. Je le vois avec Arthur : il s'intéresse à tout ce que nous faisons. Rocou, la colombe qui a vécu avec nous pendant 11 ans, était elle aussi intéressée par tout ce qui se passait dans la maison. Lorsque nous recevions quelqu'un, elle ne manquait pas de venir voir ce qui se passait. Arthur est pareil, sauf que, malheureusement, il ne peut pas se déplacer. Il n'en montre pas moins son intérêt en tendant le cou et en ouvrant grand ses magnifiques yeux. 

C'est vrai aussi pour les humains. Ceux qui sont fermés aux autres, au monde, qui ne s'intéressent pas à ce qui se passe autour d'eux, même si leur intelligence ne peut être mise en question, n'évoluent pas. Au contraire de ceux qui s'intéressent à tout, qui ont l'esprit en éveil, les yeux et le coeur ouvert : c'est ainsi que l'on apprend, que l'on enregistre et que l'on acquiert des connaissances. C'est ainsi que j'ai fait la plupart de mes découvertes que je vous fais ensuite partager sur ce blog, qu'il s'agisse de musique, de peinture, de littérature, de poésie ou d'architecture...   

[Ce post est illustré par une aquarelle du peintre belge Jean-Michel Folon que j'aime beaucoup et dont j'ai souvent parlé dans ce blog. L'un de mes rêves est d'aller visiter sa fondation à La Hulpe en Belgique]. 

dimanche 4 août 2013

LES VACANCES DU CARNET NOIR - 2

[Suite du post du 03/08/2013]


Nicolas de Staël - La route

"La nuit, lorsque je rêve, je pars dans un autre monde vivre des aventures qui ne sont pas toujours agréables ni drôles, elles sont même souvent effrayantes ou traumatisantes, mais elles sont. Alors que ma vie de tous les jours, malgré tous les intérêts qui sont les miens, me paraît fade, incomplète, entre parenthèses. Bien sûr, je ne me plains pas. J'ai un toit sur la tête, de quoi manger, j'ai des amis. Je vis. Je ne montre rien. Mais pour moi cette vie quotidienne qui se déroule est insipide, incomplète, sans beaucoup d'intérêt. Je sais que j'ai encore tant à faire et que le temps passe très rapidement, trop rapidement sans que je puisse réaliser quoique ce soit tant je suis englué dans la réalité comme si j'étais pris dans des sables mouvants. J'ai peu de bouger de crainte de m'enfoncer davantage et d'être englouti dans le néant et cette peur me paralyse. Comment mieux l'exprimer ? J'ai peu de vivre sachant que rien de ce que je ferai dans ce que l'on appelle la réalité ne me rapprochera de cet autre monde qui est celui de mes rêves et qui représente pour moi la seule réalité. C'est aussi pourquoi je suis fasciné par des auteurs comme Rilke ou des peintres comme Nicolas de Staël qui ont passé leur vie à chercher, à se chercher, ou à chercher à dépeindre cet autre monde qui était leur réalité. Pour les deux (Rilke est mort épuisé par sa quête, Staël s'est suicidé en se jetant du haut de son atelier à Antibes), ce fut un échec. Sauf qu'ils ont laissé une oeuvre magnifique, ce qui ne sera pas mon cas." 

"C'est comme si mon vrai moi était ailleurs" 
Tom dans "La femme du Ve" de Douglas Kennedy 

samedi 3 août 2013

BRADLEY MANNING, EDWARD SNOWDEN, JULIAN ASSANGE & OTHERS


Voici le message que j'ai envoyé hier à Barak Obama sur le site des pétitions en ligne de la Maison Blanche, intitulé We the people. 

Je vous invite à faire comme moi. Il n'est pas indispensable d'écrire en anglais, vous pouvez aussi le faire en français.

"I am a French citizen and I love the USA. I reckon every democracy has to struggle against terrorism. But I consider the doggedness against Bradley Manning, Edward Snowden, Julian Assange and others who revealed the secret wrongdoing of the American administration as an heroic behavior. As a democrat myself, I am very disillusioned with president Obama's commitments about closing Guantanamo and releasing innocent prisoners illegally detained,  stop torturing practices, etc.

I hope my American friends will change their mind soon and prove to other nations they are the leader of freedom all around the world."

[Je ne me faisais pas beaucoup d'illusions sur la suite qui serait donnée à ce message mais je me dois d'informer mes lecteurs que, plus d'un an après, je n'ai pas reçu la moindre réponse de la Maison Blanche.]

LES VACANCES DU CARNET NOIR -1

Comme il y avait eu les vacances du Carnet bleu, il y a eu celles du Carnet noir. En effet, je l'avais égaré depuis quelque temps, ce qui  explique en partie mon silence... Je viens de le retrouver, entassé sous une pile de documents à trier.


Voici ce que j'ai écrit lors de nos "retrouvailles" :

"Depuis quelque temps, j'avais à nouveau égaré ce carnet comme je l'avais fait avec mon Carnet bleu. Il me manquait. Pendant cette période, j'ai lu tout un tas de livres, la plupart en anglais : ceux de Cecelia Ahern (dont j'ai déjà parlé ici, voir mes posts des 08/02/201311/6/201313/6/2013, un livre de Kathy Fforde, que j'aurais voulu pouvoir faire lire à ma mère (mais il n'est malheureusement pas traduit en français), deux livres de Gerald Durrell, le grand naturaliste, frère cadet de Lawrence Durrell, etc. 
Dans le genre fantastique, j'ai aussi entamé une nouvelle série des livres de l'auteur australien Garth Nix, l'auteur de la trilogie Sabriel. C'est une série dédiée à un public plus jeune, basée sur les jours de la semaine. Le héros s'appelle Arthur. Tiens donc ! C'est un adolescent de 12 ans diminué par de l'asthme et qui est, malgré tout, amené dans un monde parallèle régi par le temps, à sauver le monde. 

J'aime beaucoup cette approche. Le thème du temps m'a toujours fasciné, sans parler de celui des mondes ou des dimensions parallèles qui se superposent, ou plutôt, dans le cas de Garth Nix, s'interpénètrent avec la nôtre. Quant à Arthur, il est, comme la plupart des superhéros de bandes dessinées, devenus depuis quelque temps des héros de films, un être souffrant d'un handicap dans sa vie normale mais doué de pouvoirs surhumains dans l'autre monde, comme c'est le cas pour Superman, l'Archer vert, Batman ou Spiderman...  

Dans une autre série que je viens de lire, le héros, Grégor, est un jeune garçon du même âge qu'Arthur qui, par une faille située dans la buanderie de l'immeuble qu'il habite avec sa famille, se retrouve contraint et forcé de prendre la tête d'un monde souterrain peuplé de cafards et de rats géants, afin de venir en aide à des gens qu'il ne connaît pas. 

Lui aussi, dans sa vie humaine, n'a rien d'un super-héros : il est pauvre, sa famille vit chichement, on le chahute à l'école car il est mal habillé, etc. 

Je suis admiratif de ces auteurs qui arrivent à nous entraîner dans un monde imaginaire qu'ils ont inventé de toutes pièces, riche, déconcertant, où les valeurs sont différentes de celles auxquelles on est habitués. 

C'est aussi comme cela que fonctionne le rêve. 

Depuis quelque temps, en fait après avoir refait un rêve dans lequel est revenu ce paysage que j'ai si souvent vu en rêve, je me suis mis à retaper, en partant des tout premiers, les rêves que j'avais notés depuis 1974. Actuellement, j'en suis à plus de 500. C'est fascinant. 

Pour ce paysage qui revient sans cesse depuis des années, je voudrais comprendre comment le puzzle s'assemble car, sur la durée, on se rend bien compte qu'il y a un ordre, même s'il échappe au début. Dans le cas de ce paysage onirique, il y a une véritable géographie que j'ai tenté, sans y parvenir vraiment, de transcrire sous forme de dessin. Il y a un village de pêcheurs, qui revient toujours, un village méditerranéen, aux petites maisons blanches, desservies par des calades empierrées. Il y a un petit port, dans lequel la mer s'engouffre par moments avec violence. Un peu plus loin, il y a une grande ville, avec une place entourée de colonnades, des magasins (en particulier un magasin qui vend des produits orientaux, des épices, des patisseries arabes), un bouquiniste avec des livres ésotériques, etc. 

J'aimerais être assez doué en dessin ou en peinture pour dessiner tout cela car, dans mes rêves, ce paysage est aussi clair, aussi précis, que s'il s'agissait de photos. 

Je suis convaincu que cette ville existe, quelque part, peut-être dans une autre dimension du temps ou de l'espace et que je ne peux l'avoir inventée. 

De mêmes que certaines situations qui, depuis des années, reviennent : des scènes où je suis militaire (alors qu'à part pour la période de service militaire que j'ai faite), je n'ai fait aucune guerre et ne me suis jamais trouvé dans un conflit armé. 

Je vis avec cela, en permanence, même si je n'en parle pas ou peu... 

C'est une souffrance car j'ai l'impression d'être coupé en deux. Il y a ma vie, normale, plutôt terne, dans laquelle il ne se passe pas grand chose et cette autre vie que je vis en rêve.

Si j'avais le don de l'écriture, je pourrais en faire des romans fantastiques. J'aimerais beaucoup. Mais je ne crois pas avoir le talent suffisant pour créer des personnages, les doter d'une personnalité et de sentiments, les faire évoluer dans un monde imaginaire..."

[La suite au prochain post]

FLASH MOB : TCHAIKOVSKY "VALSE DES FLEURS"

10 mars 2013, en Israel, 40 étudiants de la Jerusalem Academy of Music and Dance interprétant la Valse des Fleurs tirée de Casse-Noisette de Tchaikovsky. Cette scène se déroule dans un hôpital à l'occasion du Good Deeds Day instauré en 2007.