"...don't be stuck in the every day reality, allow yourself to dream, have faith in your wildest dreams." [AaRON]

"Ne restez pas scotchés à la réalité quotidenne. Permettez-vous de rêver. Croyez en vos rêves les plus fous..." [AaRON]

jeudi 14 décembre 2017

LITTERATURE : WONDERSTRUCK/LE MUSEE DES MERVEILLES de Brian SELZNICK



S'il est un livre qui doit bien figurer sur ce blog, c'est celui-là !

Brian Selznick est l’auteur de L’Invention d’Hugo Cabret, que nous avons découvert grâce au magnifique film Hugo Cabret réalisé par Martin Scorsese (2011), véritable ode aux débuts du cinéma et empreint d’une inventivité et d’une poésie rares.

Le titre original anglais du Musée des merveilles est Wonderstruck, mot intraduisible qui fait référence à la fois à la foudre et à l’émerveillement, joliment traduit (pour une fois !) par Le musée des merveilles qui a donné lieu, lui aussi, à un film.

Dans l’attente de voir le film, j’ai lu le livre. Ce livre inclassable et irracontable, mêlant dessins crayonnés dans l’esprit manga et texte, nous présente le parcours croisé de deux enfants sourds, nés à des époques différentes, que le destin fait se rencontrer au Musée d’histoire naturelle de New York. 

Une épopée poétique qui vous emmènera, à travers le temps et l'espace, du Minesotta à New York, dans les coulisses fabuleuses des musées.
       
Dans le même esprit, je vous recommande :

- L’invention d’Hugo Cabret de B. Selznick
- La voleuse de livres (The book thief) de Markus Zusack - le livre est bien meilleur que le film
- La trilogie « A la croisée des mondes » précédée de « La Belle Sauvage » (récemment paru) de Philip Pullman

Adaptations au cinéma :

- Hugo Cabret de Martin Scorsese (2011)
La voleuse de livres de Brian Percival (2013)
Les animaux fantastiques de David Yates (2016) - d'après un scénario de J. K. Rowling
Le musée des merveilles de Todd Haynes (2017)

On peut voir aussi :

- L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet (2013)

LITTERATURE : "LA BELLE SAUVAGE" de Philip PULLMAN



« La Belle Sauvage » est le titre du 1er volume d'une nouvelle trilogie qui s’insère dans la fameuse trilogie « A la croisée des mondes » de Philip Pullman. Le titre français n’est pas très parlant, pas plus que la couverture, une barque ballotée par les flots. Le titre anglais l’est encore moins (« The book dust », mot-à-mot, « Le livre de la poussière »), que ne comprendront que ceux qui ont déjà une approche de l’univers fantastique de l’auteur britannique. En réalité, ce livre, publié en 2017, soit 17 ans après la publication du dernier tome d’A la croisée des Mondes, Le miroir d’ambre (2000), est ce que les anglo-saxons appellent un « prequel », et se place avant le début des Royaumes du Nord (1995).    


« La Belle Sauvage » est le nom d'une barque appartenant à Malcolm, un garçon de 11 ans, fils d’aubergistes d’Oxford, qui est l’un des héros du livre. La seconde héroïne étant Alice (16 ans), servante de l’auberge. L’auberge se trouve à Oxford (du moins l'Oxford imaginaire de Philip Pullman). Ce sont Malcolm et Alice qui sauvent Lyra, alors tout bébé, des griffes de Mme Coulter et l'amènent, pour la protéger, à Jordan Collège où elle passera toute son enfance. Le livre est passionnant, bien que passablement long sur la fin, où les deux héros et bébé Lyra, à bord de la Belle Sauvage, sont ballotés sur les flots déchaînés de la Tamise en crue, d'Oxford jusqu'aux portes de Londres. On y entend pour la 1ère fois parler de l'aléthiomètre, de Lord Asriel et de la terrifiante Mme Coulter. Mais ne comprendront vraiment ce livre et ne l'apprécierons que ceux qui ont déjà lu les précédents. Espérons que la publication des deux volumes à venir de cette nouvelle trilogie ne prennent pas autant de temps que ce qui s'est écoulé entre Le miroir d'ambre et La Belle sauvage ! (mais il est vrai que, pour Pullman, le temps ne compte pas). 

jeudi 7 décembre 2017

Jean d'ORMESSON EST MORT


J'aimais bien Jean d'Ormesson, comme on aime bien un vieil ami un peu original, que l'on admire même si on ne partage pas toutes ses idées. Ce qui était le cas. Je suis viscéralement de gauche et d'Ormesson était de droite. Je ne l'ai pas connu, si ce n'est à travers ses livres (que j'ai peu lus) mais surtout à travers ses interviews que je ne ratais jamais lorsque je tombais dessus. C'était un être d'une telle culture, d'une telle intelligence et portant sur tout un regard si profondément joyeux et optimiste que l'on ne pouvait que l'aimer. Et par-dessus tout, il avait un tel humour que, dans sa bouche, même les choses les plus graves étaient allégées.

Par de nombreux côtés (si ce n'est pour ses convictions politiques, diamétralement opposées), il me faisait penser à un autre personnage exceptionnel, Stéphane Hessel. Tous deux étaient des êtres exquis, d'une culture sans bornes, curieux de tout, ce qu'au siècle des Lumières, on qualifiait d'honnêtes hommes.

Il y a peu d'êtres de ce genre. Ils sont précieux. Et, lorsqu'ils s'en vont, ils laissent un grand vide.   

"Une certaine légèreté demande plus d'efforts que la pesanteur, les leçons de morale, la gravité, l'ennui qui s'en dégage. Mais elle est liée aussi à une certaine grâce, au charme, au plaisir."

(Entretien avec Pascale Frey, 1994)